La santé mentale est un pilier essentiel du bien-être au travail. Un environnement professionnel sain repose sur l’écoute, le respect, et la bienveillance. Lorsqu’un salarié traverse une période difficile (troubles anxieux, burn-out, surcharge mentale…), un soutien mal adapté peut renforcer son isolement ou sa culpabilité.
Comprendre les bonnes pratiques d’accompagnement permet non seulement d’éviter les maladresses, mais aussi de créer une culture d’entreprise favorable à la prévention des troubles psychologiques.
L’une des erreurs les plus fréquentes est de minimiser les émotions ou les symptômes d’un collègue. Des phrases comme « Ce n’est pas si grave » ou « Tu dois juste te changer les idées » peuvent sembler encourageantes, mais elles invalident la souffrance réelle de la personne.
Adoptez une écoute active : validez les émotions sans jugement et montrez que vous prenez la situation au sérieux. Par exemple :
« Je t’entends, et je comprends que ce soit difficile. Tu veux en parler ? »
Il peut être tentant de donner des conseils ou d’essayer de résoudre le problème, mais cela peut mettre la personne mal à l’aise, ou créer une dépendance émotionnelle inappropriée.
Encouragez la personne à consulter un professionnel de santé mentale. Orientez-la vers des ressources internes (psychologue du travail, référent RH) ou externes (psychologue, médecin traitant, ligne d’écoute).
Exemple :
« Je ne suis pas spécialiste, mais tu pourrais en parler à un professionnel – ça pourrait vraiment t’aider. »
Même si les intentions sont bonnes, parler de la situation à d’autres collègues sans le consentement de la personne concernée peut entraîner une perte de confiance, voire aggraver son mal-être.
Toujours respecter la confidentialité. Si la situation est critique, parlez-en uniquement à une personne référente en interne (RH ou encadrant formé), en toute discrétion et dans l’intérêt de la personne.
Soutenir un collègue en souffrance psychologique peut être émotionnellement lourd. En voulant trop bien faire, on peut se mettre en position de sauveur, au détriment de sa propre santé mentale.
Mettez des limites saines. Il est important de rester présent et bienveillant, mais sans porter la situation sur vos épaules. N’hésitez pas vous-même à chercher du soutien si cela vous affecte.
La santé mentale est une affaire personnelle. Insister pour obtenir des détails, ou pousser quelqu’un à consulter immédiatement, peut créer un blocage ou aggraver son anxiété.
Respectez le rythme de l’autre. Soyez disponible sans pression, proposez votre aide avec douceur. Par exemple :
« Je suis là si un jour tu veux parler, à ton rythme. »
En plus d’éviter ces erreurs individuelles, les entreprises ont tout intérêt à promouvoir une culture organisationnelle favorable à la santé mentale. Cela passe par :
Voici une synthèse des comportements à adopter pour soutenir efficacement un collègue en difficulté mentale :
La santé mentale au travail est une responsabilité collective. En adoptant les bons réflexes et en évitant ces erreurs courantes, chacun peut contribuer à créer un cadre professionnel plus humain, plus sûr et plus soutenant. L’écoute, le respect et l’empathie sont des leviers puissants pour améliorer durablement le bien-être au travail.
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